Descente difficile comment gérer l’adhérence du vélo et les types d’asphalte
Des conseils intéressants de la part d’un coureur de descente qui est aussi considéré comme un peu fou. A prendre avec des pincettes, en somme, mais les conseils sont intéressants. Voici ce qu’écrit ce coureur.
« Comprendre d’un coup d’œil le type d’asphalte sur lequel nous roulons est toujours important, mais à l’approche de l’hiver, cela devient fondamental. Les routes sont différentes, et l’adhérence qu’elles offrent est différente. Comprendre cela à l’avance, c’est prévenir une éventuelle chute.
La qualité du goudron et des résines utilisées est fondamentale pour un bon asphalte. Malheureusement, en Italie, nous avons de nombreux exemples d’asphaltes bon marché. Les asphaltes qui paraissent clairs et lisses à l’œil, comme en Toscane ou dans de nombreuses régions d’Italie centrale, en Sicile, mais aussi en Croatie, sont de mauvaise qualité. Ils offrent très peu d’adhérence, se cassent facilement, et il est donc plus facile de trouver des nids de poule. Par temps humide, ils deviennent comme de la glace. Une descente sur ces asphaltes est un jackpot : ils n’offrent aucun retour d’information, ils ne vous font pas savoir quand le pneu est sur le point de lâcher, et vous vous retrouvez à terre, sans même vraiment comprendre pourquoi. Ajoutez à cela le fait qu’ils ne sont pas du tout drainés, et il est donc facile de trouver des flaques d’eau. La proximité de la mer fait que le sel présent dans l’air se dépose sur la chaussée et la rend glissante. Il n’y a pas de recette pour la vitesse sur ces routes : seulement la prudence.

En Suisse, en France alpine et dans le Piémont (quand ils font de l’asphaltage…), par contre, nous avons un type d’asphalte qui est parfait pour le vélo, plus foncé. Plutôt granuleux et de bonne qualité, il offre un excellent retour d’information, le pneu vous indique clairement quand il est à la limite et ne peut plus le supporter. Dans certains cas, il est même possible de dépasser légèrement la limite et de faire un petit dérapage, grâce à la porosité de la chaussée. Lorsqu’il pleut, le drainage est assez important et vous pouvez vous permettre de vous concentrer sur l’adhérence des pneus, en évitant bien sûr les pièges de l’enfer que sont les lignes blanches et les passages à niveau.
Ces derniers temps, on trouve également des asphaltes drainants sur les routes nationales, qui sont donc accessibles aux vélos. En fait, ils n’offrent pas la même adhérence que l’asphalte foncé, mais étant plus poreux, ils procurent encore plus de sensations : le caoutchouc dans les virages vous parle très clairement. Inutile de dire que, sur le mouillé, elles sont si parfaites qu’elles rendent une descente purement amusante.
Ensuite, il y a les asphaltes que j’appelle intermédiaires, ceux que l’on trouve sur la plupart des routes, qui malheureusement se dégradent de jour en jour en termes de nids de poule, et pas seulement en Italie. Lorsque l’on se trouve face à une pente descendante, il faut toutefois se rappeler deux choses fondamentales : la première est que nous sommes sur des routes ouvertes aux voitures et aux camions, donc non seulement nous devons rester sur la droite, mais nous pouvons aussi trouver des traces d’huile ou d’essence laissées par les véhicules lourds. C’est le cas dans les régions où il y a des fermes dans les montagnes auxquelles les camions accèdent par de nombreux virages en épingle à cheveux. Il n’est pas rare de trouver des taches d’huile au point le plus lent où le camion a effectué le virage. La deuxième chose à retenir est que l’état des routes change. Si nous avons une prise parfaite, il n’est pas certain que nous la retrouvions le lendemain. La température a une grande influence, tout comme la pluie qui tombe pendant la nuit. À plus forte raison, si nous sommes confrontés à une descente quelques semaines plus tard, nous devons oublier les performances passées : c’est comme si nous étions sur une autre piste. Mais la chose fondamentale est la suivante : nous ne sommes pas sur la piste, mais sur la route. »
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